Torotoro, olé!

Publié le par Xav&Cata

C'est un parc naturel à 5h de route en bus de Cochabamba. Pour être plus juste, il ne faudrait pas appeler ça 'route en bus' mais 'chemin plein de trous et de cailloux dans une boite à sardines trop petite pour des sardines'. Le bonheur.

Et en arrivant, voilà sur quoi nous tombons (il y en a un qui était bien heureux...):

Torotoro, olé!

Vous l'aurez compris,  le village se développe autour du thème des dinausores. C'est un site très particulier car il y a été retrouvé des empreintes de pas de dinausores et des fossiles. Mais les paysages sont également très différents des autres paysages de Bolivie.

Nous y retrouvons les 2 américains qui étaient avec nous à La Paz. Nous irons dormir dans le même hôtel qu'eux,  pas cher et en plein sur la place du marché.  Ce n'est pas le luxe, mais ce sera le moins cher du bled et le moins cher de toute la Bolivie. Cata n'est pas ravie mais moi je suis aux anges. 

Il y a beaucoup de balades proposées dans ce parc national, mais elles demandent toutes de contracter un guide pour les faire. Il serait même interdit de se promener seul sans autorisation. Il faut d'ailleurs payer un droit d'entrée dans le parc qui est loin d'être minime. C'est donc un peu agaçant de devoir payer pour découvrir le coin ou se promener tranquillement. Mais bon, rebelles, nous irons tout de même faire une balade sans autorisation, vers le cimetière des tortues. Et nous avons bien fait. Le site est très surprenant, et il n'y a pas de gardien, la porte est ouverte. C'est une zone grande comme quelques terrains de football,  qui ne ressemble pas à ce qu'il y a autour. La terre est rouge, avec très peu de végétation.  C'est vraiment beau et difficile de comprendre pourquoi il y a cette géographie à cet endroit là.  Il y aurait également des fossiles de tortues mais nous n'avons rien vu. Toujours est-il que nous sommes bien content d'avoir découvert ce site sous un grand soleil et sans n'avoir rien eu à payer.

Torotoro, olé!
Torotoro, olé!
Torotoro, olé!

Je vous racontais que Torotoro était un village connu pour les empreintes de pas de dinosaures.  C'est qu'ici,  la géologie est très particulière.  On croirait voir les divers couches de croute terrestre soulevées à la vertical et mises à nu. On voit en vrai et en grand tout ce qu'on a appris sur la formation des couches sédimentaires.  Donc juste en se promenant autour du village, on remonte le temps, aussi bien dans un temps préhistorique,  que dans un temps plus proche quand les campagnes étaient encore des campagnes.

Nous passons donc des maisons en adobe, où les peaux de bêtes sèchent au soleil, à des temps où les hommes n'existaient pas encore.

Torotoro, olé!
Torotoro, olé!
Torotoro, olé!
Torotoro, olé!
Torotoro, olé!

Nous souhaitons tout de même visiter un peu mieux les alentours alors nous cherchons des informations touristiques. Il y a deux organes distincts en lien avec le tourisme ici. L'office public des parcs nationaux qui n'est là que pour te prendre la taxe d'entrée,  et qui n'a plus de carte des lieux à donner, et l'office des guides, qui organise les visites et tours, mais qui ne s'occupe pas de former les groupes. C'est à dire que le coût d'une activité est fixe, et il se divise par le nombre de personnes dans le groupe, 6 personnes maximum. Il faut donc arriver le matin de bonne heure et espérer que d'autres touristes vondront faire la même excursion que toi, sinon, il faut sortir les biftons. C'est pas l'organisation la plus simple que je connaisse, mais finalement nous réussirons à faire les activités souhaitées,  et avec des gens sympas.

Tout d'abord,  nous irons à pied voir des fossiles marins, ainsi que les différentes formations géologiques.  Nous apprendrons que les couches dont je vous parlais sont le résultat des accumulations successives de sédiments au fond de l'océan. Imaginez: nous sommes dans la Cordillère des Andes à près de 3000m d'altitude,  et le guide nous explique que tout ce que nous voyons était le fond de l'océan. Je crois qu'il était ivre... Et finalement, on a la preuve que c'était vrai...

Torotoro, olé!
Torotoro, olé!
Torotoro, olé!
Torotoro, olé!

Le soir, nous nous offrons un petit restaurant.  Et oui, ce soir, nous fêtons Cata et moi nos 15 ans de vie commune. Champagne! Ah non, y'a pas. Ce sera poulet frites pour Cata et boeuf mijoté pour moi, avec frites. C'est Corentin qui a fait le menu ou quoi??!!

Torotoro, olé!

Le lendemain, nous aurons une grosse journée. Une excursion le matin et une autre l'après midi. 

Le matin, départ en 4x4, pour aller voir la ciudad perdida, ou quelque chose comme ça.  Il y a paraît-il des peintures rupestres. Bon, les peintures et vestiges d'anciennes civilisations sont un peu minimes, mais le site est magnifique. Des formations rocheuses au milieu de paysages grandioses, des crevasses ouvrants sur des bosquets ombragés,  c'est un véritable enchantement. 

Et Corentin s'est fait un nouvel ami, avec qui il apprend des chansons et discute sans cesse. C'est Jean-Noël. Et Corentin est certain qu'il s'appelle de la sorte car il chante à Noël...

Torotoro, olé!
Torotoro, olé!
Torotoro, olé!
Torotoro, olé!
Torotoro, olé!
Torotoro, olé!

L'après midi,  après un pique-nique au soleil, nous irons faire de la spéléologie.  Oui, oui, de vrais aventuriers je vous dis! La guide a pris en main Corentin car il ne faut pas imaginez que tu visites une grotte bolivienne comme tu visites une grotte en France.  Ici, il n'y a pas d'aménagement,  pas de lumière.  De la vraie spéléologie je vous répète.  Et donc, faut pas faire de faux-pas, car il y a des endroits d'où tu ne remontes pas... Donc bonne expérience pour tous les trois, sans encombre, et avec de bonnes sensations.

Torotoro, olé!
Torotoro, olé!
Torotoro, olé!
Torotoro, olé!

J'ai toujours un peu d'amertume contre cette municipalité qui privatise les sites naturels pour en faire son beurre. Et je reste persuadé qu'ils ne peuvent pas empêcher l'accès à des curiosités naturelles.

Nous décidons de partir le lendemain de cette belle journée,  mais il me reste la fameuse cascade El Vergel à voir. Et je ne suis pas décidé à payer pour la voir!

Je me lève donc aux aurores afin de revenir pas trop tard et tenter de voir quelques spécimens d'oiseaux rares. Il n'y a bien sûr pas de fléchage pour la cascade mais avec un peu réflexion,  je comprends qu'elle doit être dans le canyon et que pour y arriver,  il suffit de suivre le lit de la rivière asséchée.  Je suis seul, en terre interdite, j'adore.

Je passe par le mirador qui est une passerelle métallique au dessus du vide, et arrive finalement en haut des quelques 600 marches qui mènent au gral. Je ne verrai pas d'oiseaux rares, mais je suis heureux d'avoir réussi à trouver la cascade sans guide, sans autorisation, et j'y laisserai un petit souvenir...

Torotoro, olé!
Torotoro, olé!
Torotoro, olé!
Torotoro, olé!
Torotoro, olé!

Très belle surprise ce village et ce parc naturel.

Mais putain que les 5h de mini-bus font mal!

Torotoro, olé!

Publié dans Bolivie

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M
Contente de voir en photos toutes les beautés que vous offre « mère nature « et que vous faites découvrir à mon petit Corentin. Petit souvenir biodégradable j’espère il ne faudrait pas polluer un si beau site ahahah<br /> Bonne continuation.<br /> Big bisou
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